Le pardon de Sainte Barbe à Roscoff
Le Pardon de Sainte Barbe à Roscoff

Comme chaque année le Pardon de Sainte Barbe, patronne de Roscoff, a eu lieu le troisième dimanche de juillet. La procession est partie du phare avec bannières et statues, suivie par de nombreux fidèles.

La messe en plein air fut célébrée par le vicaire général de Quimper animé comme à l'acoutumée par le groupe EXPRESSION, qui se produit ce soir à l'église de Roscoff.

Mais qui était Sainte Barbe ? Cette question je l'ai posée à quelques roscovites. Annick R. est venu m'apporter un vieux livre qui appartenait à son oncle " Vie des saints pour tous les jours de l'année"et voici ce que j'ai trouvé pour Sainte Barbe.
Elle naquit aux environs de Nicomédie et fut martyre vers l'an 255. Son père, homme puissant et brutal, très ennemi des chrétiens, avait mis tout son farouche orgueil en cette fille et la gardait avec un soin jaloux. Prédestinée de Dieu, l'enfant eut, malgré la surveillance paternelle, la joie d'être instruite dans la religion chrétienne et conserva sa virginité à Jésus Christ. Dioscore (c'était le nom de son père) ne s'aperçut des sentiments de la jeune fille qu'au moment ou elle refusa obstinément le riche mariage dont on lui offrait la perpective. Le barbare, saisi de fureur, se précipita sur elle pour la transperser; mais Barbe s'enfuit en pénétrant par miracle, à travers un rocher. Peu après la courageuse vierge, découverte dans la retraite ou elle s'était cachée, fut amenée à Dioscore, qui la conduisit lui-même à Marcien, prêteur de la ville, en le priant d'user contre elle de toute la rigueur des lois. Marcien prit d'abord en pitié cette délicate enfant et l'interrogea doucement, mais il en reçu des réponses qui lui donnèrent peu d'espoir sur le succès de sa procédure. Barbe fut frappée d'abord à coup de nerfs, et bientôt son corps si tendre ne présenta qu'une plaie sanglante. Jésus la visita la nuit suivante dans son noir cachot, guérit ses plaies et lui promit son assistance pour de nouveaux combats. Le lendemain, sa fermeté la fit condamner à être déchirée par des peignes de fer et brûlée avec des torches ardentes. La douce victime endura tout, le sourire sur les lèvres, toute ravie en son Sauveur. Tout à coup, du sein de la foule, une femme nommée julienne s'écria à la vue de tant de constance : " Moi aussi je suis chrétienne ! " et elle reçut sans tarder le sanglant baptême du martyre. La foule des païens commençait à s'émouvoir d'un si étonnant spectacle. Le juge résolut donc de tenter un supplice plus horrible que tous les autres pour la pudeur de la vierge. Il la fit dépouiller complètement pour lui faire traverser avec ignominie les rues de la ville, pendant que les bourreaux la fouetteraient cruellement. Barbe leva les yeux vers le Seigneur et le supplia de protéger son corps contre la profanation des regards impudiques. Aussitôt un globe de feu descendit du ciel et l'enveloppa d'un vêtement de lumière, qui la rendit invisible à tous les regards. Le juge, saisi de terreur, se hâta de lui faire trancher la tête. Mais Dioscore était là, endurci de plus en plus et au paroxysme de la rage : " C'est à moi de la frapper ! " s'écrie-t-il ; et saisissant son épée, il tranche la tête de l'innocente victime agenouillée devant lui.
Sainte Barbe est la patronne de tous les corps de métiers qui ont à redouter la foudre et le feu.
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